Véritable petit soleil, cette grande "marguerite" épanouit ses capitules au coeur d'or en début d'été et se pavane parmi les landes et dans les pelouses alpines.
Parmi la légion d'astéracées (famille de l'arnica) à fleurs jaunes, elle se distingue par son parfum puissant et tonique.
Le plus souvent, l'arnica possède deux petites feuilles opposées, attachées au milieu de sa tige. Le reste de son feuillage constitue, à ses pieds, une rosette plaquée au sol.
Guérir ou tuer : cet or devient un remède dans les doigts de la médecine populaire, mais assassine celui qui en fait mauvais usage. Les propriétés médicinales de l'arnica sont connues depuis l'Antiquité. Son emploi en onction était préconisé au XIIè siècle contre les "chutes " des masses d'arme, pour résorber les hématomes. Il fut qualifié "d'herbe aux prêcheurs" en sa qualité de prévention de l'enrouement. Mais attention, ingéré, il devient un véritable poison et provoque vertiges, vomisssements et parfois même la mort.
Un petit clin d'oeil : la petite mouche tephritis arnicae pond ses oeufs dans le capitule ; aprés l'éclosion, les asticots se nourrissent des graines, et participent ainsi à la "régulation des naissances" chez l'arnica.
N'oubliez pas de mettre dans votre sac à dos un petit tube d'arnica pour soigner les éventuelles contusions lors de vos randonnées.