Appartenant à la famille des loranthacées, le gui est un arbrisseau hémiparasite. Autrement dit, il vole à son hôte ses sels minéraux et son eau, mais il produit sa propre chlorophylle et ses sucres. Il suit la pousse de l’écorce en reculant chaque année le « suçoir » qui lui permet d’aspirer la sève dont il se nourrit, jusqu’au dépérissement final de l’arbre. Ces grosses boules de 50 cm de diamètre, que l’on repère de très loin en hiver, ont un feuillage persistant. Les feuilles simples et arrondies, disposées par paire, sont très décoratives.Sa couleur verte persistante, malgré l'hiver, était aussi le symbole de l'immortalité. Les fruits, d’un blanc visqueux, sont à l’origine du nom latin de la plante. On en confectionnait autrefois une colle très résistante : la glu des oiseleurs. Les oiseaux en sont très friands et se chargent ainsi de la propagation du gui d’arbres en arbres....

Le gui apprécie particulièrement les pommiers, les peupliers, les tilleuls, les poiriers et les noisetiers, mais ne se fixent jamais Guisur les hêtres et les platanes. La présence de gui sur les chênes est très rare, ce qui le rendait encore plus précieux aux yeux de druides. Le seul moyen pour lutter contre ce fléau consiste à couper la branche entière suffisamment loin du point d’attache pour éviter une repousse.

Toxique à forte dose, le gui fait aujourd’hui l’objet de recherches scientifiques qui tentent de démontrer ses bienfaits sur le système immunitaire et dans la lutte contre l’hypertension.

Dans la Grèce Antique, le gui était associé à Hermès, le messager de l’Olympe et dieu de la santé.
Certaines légendes  confèrent aussi à ces boules vertes des vertus magiques, tandis que la tradition française voulait qu’on mette des branches de gui sur la table pour assurer une moisson abondante.  

LA PLANTE SACRÉE DES DRUIDES

Les légendes les plus riches  nous viennent des gaulois, qui en avaient fait une plante sacrée.
Les druides attribuaient des vertus miraculeuses à la plante, capable non seulement de guérir certaines maladies, mais
aussi d’immuniser contre les poisons, de lutter contre l’infertilité et de protéger contre la sorcellerie...
Lors de la sixième nuit du solstice d’hiver, un druide vêtu de blanc était chargé de cueillir le gui sacré du chêne avec une serpe d’or. Il le mettait dans un drap de lin blanc en disant en celte :"que le blé germe ." Cette expression a donné par déformation "au gui l'an neuf"
L’histoire raconte aussi que les ennemis qui se croisaient sous une boule de gui devaient observer une trêve d’une journée avant de reprendre les combats. De là vient certainement la coutume de suspendre une boule de gui au plafond et de s’embrasser dessous en signe d’amitié, et toutes ces légendes associent le gui à la prospérité, la fécondité, la fertilité, le bonheur et la longue vie...
En bref… fêter « l’An Neuf » en s’ embrassant sous une boule de gui est la promesse d’une nouvelle année sous la prospérité...

et sur les bords des chemins ombragés que la primevère aime à découvrir l'ombelle verte et or de ses fleurs vaniteuses. Il s'agit d'une plante vivace, à courtrhizome  et  à feuilles basales gaufrées - oblongues et dentées